Difficile d'établir une distinction claire entre voies dite de « montagne » et voies de « falaise ». Pour certains vieux éclairés, la falaise est à opposer au terrain d'aventure, et doit être comprise comme
un site école ou un site aménagé pour pouvoir se préparer à braver les méchantes montagnes. Dépassée, mon gars, cette conception de la falaise. De plus en plus de grimpeurs considèrent la falaise (ou même seulement les murs) comme seul terrain
de jeu et ne mettent pas un bout de chausson plus haut. D'autres ne voient en la falaise
que des voies courtes ou couenneuses: là encore, la précision de la définition n'est pas meilleure quand on connaît l'ampleur des voies de certains sites (le Salève ou certains sites de la vallée de l'Arve, par exemple).
Plus simplement, on parlera de falaises pour des
sites où, avant tout, l'accès est facile, où souvent l'engagement est faible et où les ignobles dangers objectifs sont « sensés » être réduits à leur minimum: équipement de qualité, rocher
nettoyé, paillasson, eau fraîche et plaquettes lustrées régulièrement.
Ces pages présentent de manière aussi exhaustive que possible l'ensemble des falaises de la région chablaisienne
et celles des régions proches couramment fréquentées par les chablaisiens.
Le découpage suit la logique géographique: la région genevoise regroupe
le vaste complexe d'escalade du Salève. La vallée du Risse qui jouxte le
chablais au Sud a été regroupée avec la falaise d'Anthon, toute proche même
si elle fait néanmoins partie du Giffre. Arbitrairement, pour des facilités de présentation (n'y cherchez pas une quelconque justification géographique), la région
Chablais a été divisée en deux parties Nord et Sud. On y trouve aussi bien des sites à couennes
que d'autres avec des parois où l'on enchaîne plusieurs longueurs. Seuls quelques topos sont fournis (Porte, Sagy, Plaine-Dranse...), des ouvrages disponibles dans le commerce couvrant généralement la plupart des sites.